CONCLUSION
Depuis ce jour, mon petit maître Jacques sembla m’aimer plus encore. Moi, de mon côté, je fis mon possible pour me rendre utile et agréable, non seulement à lui, mais à toutes les personnes de la maison. Je n’eus pas à me repentir des efforts que j’avais faits pour me corriger, car tout le monde s’attacha à moi de plus en plus. Je continuai à veiller sur les enfants, à les préserver de plusieurs accidents, à les protéger contre les hommes et les animaux méchants.
Auguste venait souvent à la maison ; jamais il n’oubliait de me faire sa visite, comme il l’avait promis, et chaque fois il m’apportait une petite friandise : tantôt une pomme, une poire, tantôt du pain et du sel que j’aimais particulièrement, ou bien une poignée de laitues ou quelques carottes ; jamais enfin il n’oubliait de me donner ce qu’il savait être de mon goût. Ce qui prouve combien je m’étais trompé sur la bonté de son cœur, que