Page:Ségur - Les vacances.djvu/76

Cette page a été validée par deux contributeurs.
70
LES VACANCES.

« Merci, mes chers amis, dit-elle. Mais vous me croyiez donc au fond d’un puits comme Ourson[1], pour avoir apporté une corde de cette longueur !

CAMILLE.

Nous ne savions pas bien au juste où tu étais, et nous avons pris à tout hasard la corde la plus longue.

MADELEINE.

Oui, car Léon a dit : « Une corde trop longue ne peut pas faire de mal, et une corde trop courte pourrait être cause de la mort de Sophie.

MARGUERITE.

Pauvre Sophie, cette forêt nous est fatale.

MADAME DE FLEURVILLE.

Voilà Sophie bien remise de sa frayeur, et nous voilà tous rassurés sur son compte ; je demande maintenant qu’elle nous explique comment cet accident est arrivé.

M. DE RUGÈS.

C’est vrai, on était convenu de ne pas grimper aux arbres.

SOPHIE, embarrassée.

Je voulais… me cacher mieux que les autres. Je m’étais mise derrière ce gros chêne pensant

  1. Voyez les Nouveaux contes de Fées. (Note de l’éditeur.)