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LES VACANCES.

JACQUES.

Oh ! oui, je le sais, papa, et j’ai tort ; mais… mais… c’était si tentant…

M. DE TRAYPI.

Comment ? tentant de dire des choses désagréables à ton grand cousin ?

JACQUES.

Papa, c’est précisément parce qu’il est grand ; et comme vous étiez là pour me protéger…

M. DE TRAYPI, sévèrement.

Tu t’es laissé aller. Ce n’est pas bien, Jacques ; ne recommence pas.

M. DE RUGÈS.

À ton tour, Léon, tu mérites un reproche bien plus sévère que Jacques, parce que tu es plus grand.

LÉON.

Je n’ai rien fait de mal, papa, ce me semble.

M. DE RUGÈS.

Tu as été orgueilleux, impatient et maussade ; tâche de ne pas recommencer non plus, toi ; si je me mêle de tes discussions, ce ne sera pas pour te soutenir.

— Et pour tout oublier, dit Mme  de Fleurville en se levant, je propose une partie de cache-cache, de laquelle nous serons tous, petits et grands, jeunes et vieux.