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MARGUERITE.

Oui, précisément, et sa maman l’a bien fouettée, je t’assure ; nous l’entendions crier à plus de deux cents pas.

JACQUES.

Oh ! raconte-nous cela, Marguerite. Voilà maman, papa, ma tante et mes oncles assis pour quelque temps ; nous pouvons entendre ton histoire.

Marguerite s’assit sur l’herbe, sous ce même chêne où sa poupée était restée oubliée par elle ; elle leur raconta toute l’histoire et comment la poupée avait été retrouvée chez Jeannette qui l’avait volée.

« Cette Jeannette est une bien méchante fille, dit Jacques, qui avait écouté avec une indignation croissante, les narines gonflées, les yeux étincelants, les lèvres serrées. Je suis enchanté que sa maman l’ait si bien corrigée. Est-elle devenue bonne depuis ?

SOPHIE

Bonne ! Ah oui ! C’est la plus méchante fille de l’école.

MARGUERITE.

Maman dit que c’est une voleuse.

CAMILLE.

Marguerite, Marguerite ! Ce n’est pas bien ce