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LES VACANCES.

JEAN.

Oh ! ne me craignez pas, mes chères amies ! jouez-moi tous les tours que vous voudrez, je ne vous les rendrai jamais.

MARGUERITE.

Que tu es bon, toi, Jean ! dit Marguerite en allant à lui et lui serrant les mains. Ne crains rien, nous ne te jouerons jamais de méchants tours.

SOPHIE

Et nous sommes bien sûres que vous nous permettrez des tours innocents.

JEAN, riant.

Ah ! il y en a donc en train ? Je m’en doutais. Je vous préviens que je ferai mon possible pour les déjouer.

MARGUERITE.

Impossible, impossible ; tu ne pourras jamais.

JEAN.

C’est ce que nous verrons.

LÉON.

Voilà près de deux heures que nous pêchons, nous avons plus de vingt poissons ; je pense que c’est assez pour aujourd’hui. Qu’en dites-vous, mes cousines ?

CAMILLE.

Léon a raison ; retournons à nos cabanes, qui ne sont pas trop avancées ; tâchons de rattraper