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« Mais la petite fille, dit Sophie, que va-t-elle devenir ?

— C’est juste, dit M. de Rosbourg. Mademoiselle Hedwige, ayez la bonté de vous occuper de cette enfant, jusqu’à ce que nous ayons pris des arrangements pour son avenir.

SOPHIE.

Je voudrais bien la voir, monsieur, avant de m’en aller.

M. DE ROSBOURG, à Mlle Hedwige.

Où est-elle, mademoiselle ?

MADEMOISELLE HEDWIGE.

Dans la chambre à coucher, monsieur. Donnez-vous la peine d’entrer. »

Ils entrèrent et virent une bonne qui tenait sur ses genoux une pauvre petite fille, maigre, pâle, chétive.

« Cette petite est malade, dit M. de Rosbourg.

— Elle a toujours été comme ça, monsieur, dit Mlle Hedwige ; le médecin pense qu’elle ne vivra pas. »

Sophie voulut l’embrasser : la petite détourna la tête en pleurant. M. de Rosbourg voulut à son tour s’approcher : l’enfant jeta des cris perçants.

« Allons-nous-en, dit M. de Rosbourg, une autre fois nous lui ferons peut-être moins peur. »