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en riant ; c’est le tourne-broche de Paul et de Marguerite. Ceci était de goût un peu sauvage en effet.

PAUL.

C’est vrai, mon père ; une autre fois je tâcherai d’être plus civilisé. Les parents sont-ils aussi ridicules que leur fille ?

M. DE ROSBOURG.

Ma foi, je n’en sais rien ; ils sont terriblement communs, mais ils ne sont venus que pour faire des affaires ; le père Tourne-boule m’a vendu, outre sa terre et son château de Dinare, son hôtel tout meublé à Paris, et la forêt qui touche aux fermes du château et que j’ai achetée pour toi. Es-tu content de mon marché ?

PAUL.

Je suis content de tout ce que vous faites, mon père, et de tout ce qui ne m’éloigne pas de vous.

M. DE ROSBOURG, riant.

Bien ! alors je continuerai à placer tes fonds.

PAUL.

Quels fonds, mon père ? Comment ai-je des fonds ?

M. DE ROSBOURG.

Tu as, outre la fortune de tes parents, deux millions que M. Fichini a laissés à ton père, qui était son ami d’enfance.