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sonne, elle ne pensa plus à faire l’effrayée et l’on arriva au jardin.

« Ce ne sont pas des chalets, » dit-elle avec dédain en regardant la cabane.

CAMILLE.

Ce ne sont que des maisonnettes bâties par nous-mêmes, comme vous l’a dit Marguerite.

MADEMOISELLE YOLANDE.

Vous vous êtes donné la peine de faire vous-mêmes un aussi sale ouvrage ? Chez mon père j’ai des ouvriers qui font tout ce que je leur commande.

MADELEINE.

C’est pour nous amuser que nous les avons bâties, et nous les aimons beaucoup plus que si on nous les avait faites.

MADEMOISELLE YOLANDE.

Peut-on y entrer ?

CAMILLE.

Certainement ; voici la mienne et celle de Madeleine et de Léon.

MADELEINE.

Voici celle de Sophie et de Jean, et voici enfin celle de Paul, de Marguerite et de Jacques.

MADEMOISELLE YOLANDE.

Quelle horreur de meubles ! Ah Dieu ! comment supportez-vous cela ? J’aurais tout jeté au feu si on m’avait donné une pareille friperie !