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MADELEINE.

Comme c’est assommant !

PAUL.

Nous irons tous avec vous ; de cette façon ce sera moins ennuyeux.

CAMILLE.

Merci, Paul ; j’accepte avec plaisir.

JEAN.

Quelle foule nous allons faire ! la pauvre fille ne saura auquel entendre, entrons et défilons deux à deux comme pour une princesse. »

Et tous les enfants, étant convenus de faire des révérences solennelles, firent leur entrée au salon marchant deux à deux. C’était une petite malice à l’intention des toilettes de la mère et de la fille.

Camille et Léon se donnant la main avancèrent, saluèrent et allèrent se ranger pour laisser passer Madeleine et Paul, qui en firent autant, ensuite Sophie et Jean, auxquels succédèrent Marguerite et Jacques. M. de Rosbourg regardait d’un air surpris tous les enfants défiler et saluer ; il sourit au premier couple, rit au second, se mordit les lèvres au troisième, et se sauva pour rire à l’aise au quatrième. Mlle  Yolande Tourne-boule parut ravie de cet accueil solennel ; elle crut avoir inspiré le respect et la crainte et rendit les saluts