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LES VACANCES

comme les écoutilles de ma pauvre frégate. Mais je crois qu’il serait bon de remettre la fin à demain. Qu’en dit la société ?

MADAME DE ROSBOURG.

Oui, mon ami, vous avez raison ; le pauvre Paul est fatigué ou doit l’être. À demain la suite de cet intéressant récit. Allez vous coucher, mes enfants.

M. DE ROSBOURG.

Et ne rêvez pas sauvages et naufrages.

Marguerite fit ses adieux à sa maman et à tout le monde, puis elle revint vers son père et lui prit la main.

M. DE ROSBOURG.

Et moi, ma petite Marguerite, tu ne m’embrasses pas ?

MARGUERITE.

Pas encore, papa. Tout à l’heure.

M. DE ROSBOURG.

Comment, tout à l’heure ? est-ce que tu ne vas pas te coucher comme tes amis ?

MARGUERITE.

Oui, papa ; mais vous allez me monter comme hier, nous ferons notre prière comme hier, et je m’endormirai comme hier en vous tenant les mains.

M. de Rosbourg, attendri, ne lui répondit qu’en