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LES VACANCES.

ans comme toi et qui fera la paire avec toi pour le courage et la bonté. Voici enfin son frère, qui s’appelle Léon et qui est notre aîné à tous ; il a treize ans. »

Paul ne tarda pas à se mettre à l’aise avec ses nouveaux amis. Sophie l’accablait de questions sur ce qui lui était arrivé ; il promit de tout raconter, quand on serait un peu plus posé. Il parla de M. de Rosbourg avec une tendresse et une reconnaissance qui touchèrent Marguerite jusqu’aux larmes.

MARGUERITE.

Comme vous aimez papa, monsieur Paul ! alors je vous aimerai bien aussi.

PAUL.

Si vous m’aimez, Marguerite, vous m’appellerez Paul tout court et pas monsieur.

MARGUERITE.

Oh ! je ne demande pas mieux, et, quand nous nous connaîtrons bien, demain, par exemple, nous nous tutoierons ; c’est si gênant de dire vous !

PAUL.

Tout de suite, si tu veux, Marguerite ; d’abord je te connais beaucoup ; car ton papa me parlait souvent de toi.

MARGUERITE.

Et Sophie ne m’a jamais parlé de toi.