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Élisa, qui entre.

Eh bien ! eh bien ! qu’est-ce que j’entends ? On se querelle par ici ?

Sophie.

C’est Marguerite qui me dit des sottises.

Élisa.

Il me semble que, lorsque je suis entrée, c’était vous qui en disiez à Marguerite.

Sophie, embarrassée.

C’est-à-dire… Je répondais seulement…, mais c’est elle qui a commencé.

Marguerite.

C’est vrai, Élisa ; je lui ai dit qu’elle disait des sottises, j’avais raison, puisqu’elle a dit que Camille était ennuyeuse.

Élisa.

Mes enfants, mes enfants, est-ce ainsi que vous finissez une si heureuse journée, en vous querellant, en vous injuriant ? »

Sophie et Marguerite rougirent et baissèrent la tête, elles se regardèrent et dirent ensemble :

« Pardon, Sophie.

— Pardon, Marguerite. »

Puis elles s’embrassèrent. Sophie demanda pardon aussi à Camille, qui était trop bonne pour lui en vouloir. Elles achevèrent toutes de se déshabiller, et se couchèrent après avoir dit leur prière avec Élisa. Élisa les remercia encore tendrement de