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Madame de Fleurville.

Oui, toujours, ma fille, Mme de Rosbourg me l’a promis.

— Oh ! quel bonheur ! dirent les trois enfants à la fois. Marguerite courut embrasser Mme de Fleurville, qui, après lui avoir rendu ses caresses, dit à Camille et à Madeleine : « Mes chères enfants, si vous voulez me rendre toujours heureuse comme vous l’avez fait jusqu’ici, il faut redoubler encore d’application au travail, d’obéissance à mes ordres et de complaisance entre vous. Marguerite est plus jeune que vous. C’est vous qui serez chargées de son éducation, sous la direction de sa maman et de moi. Pour la rendre bonne et sage, il faut lui donner toujours de bons conseils et surtout de bons exemples. »

Camille.

Oh ! ma chère maman, soyez tranquille ; nous élèverons Marguerite aussi bien que vous nous élevez. Je lui montrerai à lire, à écrire ; et Madeleine lui apprendra à travailler, à tout ranger, à tout mettre en ordre ; n’est-ce pas, Madeleine ?

Madeleine.

Oui, certainement ; d’ailleurs elle est si gentille, si douce, qu’elle ne nous donnera pas beaucoup de peine.

— Je serai toujours bien sage, reprit Marguerite