« Vous allez achever votre journée dans ce cabinet, mademoiselle, vous allez… »
Ce n’est pas moi, madame, c’est Marguerite…
Taisez-vous !… vous allez copier dix fois toute la prière : Notre Père qui êtes aux cieux. Quand vous serez calmée, je reviendrai vous faire demander pardon au bon Dieu de votre colère ; je vous enverrai votre dîner ici, et vous irez vous coucher sans revoir vos amies.
Je vous dis, madame, que c’est Marguerite.
Taisez-vous et écrivez.
Mme de Fleurville sortit de la chambre, dont elle ferma la porte à clef, et alla chez les enfants savoir la cause de l’emportement de Sophie. Elle trouva Camille et Madeleine seules et consternées ; elles lui racontèrent ce qui était arrivé à leur retour de chez Mme de Vertel, et combien Mme de Rosbourg était fâchée contre Marguerite, qui, malgré son repentir, était condamnée à dîner dans sa chambre et à ne pas venir au salon de la soirée.
C’est fort triste, mes chères enfants, mais Mme de Rosbourg a bien fait de punir Marguerite.