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je te corrigeais comme madame corrige mam’selle Sophie, tu ne serais pas si désobéissante. » Si vous aviez vu, tantôt, comme elle m’est revenue, sa robe pleine de taches, sa main et sa figure couvertes de sable ! c’est qu’elle est tombée rudement, allez !

Sophie.

Comment est-elle tombée ?

Mère Louchet.

Ah ! je n’en sais rien ! elle ne veut pas le dire, tout de même. Sans doute qu’elle jouait au château, puisque nous n’avons point de sable ici ; puis sa robe a des taches rouges comme du vin ; nous n’avons que du cidre ; nous ne connaissons pas le vin, nous.

Sophie, étonnée.

Du vin ! où a-t-elle eu du vin ?

Mère Louchet.

Ah ! je n’en sais rien ; elle ne veut pas le dire.

Sophie.

Est-ce qu’elle a pris le vin du cabinet de ma belle-mère ?

Mère Louchet.

Ah ! peut-être bien ; elle y va souvent porter des herbes pour les bains de votre maman ; ça se pourrait bien qu’elle eût bu un coup et qu’elle n’osât pas le dire. Ah ! c’est que, si je le savais, je la fouetterais ferme tout comme votre maman vous fouette.