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II

LA PROMENADE, L’ACCIDENT


Un jour, Madeleine peignait sa poupée ; Camille lui présentait les peignes, rangeait les robes, les souliers, changeait de place les lits de poupée, transportait les armoires, les commodes, les chaises, les tables. Elle voulait, disait-elle, faire leur déménagement : car ces dames (les poupées) avaient changé de maison.

Madeleine.

Je t’assure, Camille, que les poupées étaient mieux logées dans leur ancienne maison ; il y avait bien plus de place pour leurs meubles.

Camille.

Oui, c’est vrai, Madeleine ; mais elles étaient ennuyées de leur vieille maison. Elles trouvent d’ailleurs qu’ayant une plus petite chambre elles y auront plus chaud.

Madeleine.

Oh ! quant à cela, elles se trompent bien, car elles sont près de la porte, qui leur donnera du vent, et leurs lits sont tout contre la fenêtre, qui ne leur donnera pas de chaleur non plus.