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LES MALHEURS DE SOPHIE.

Le lendemain, Paul arriva, à la grande joie de Sophie. Quand elle lui annonça qu’elle attendait une tortue, Paul se moqua d’elle et lui demanda ce qu’elle ferait d’une si affreuse bête.

« Nous lui donnerons de la salade, nous lui ferons un lit de foin ; nous la porterons sur l’herbe ;


nous nous amuserons beaucoup, je t’assure. »

Le lendemain, la tortue arriva : elle était grosse comme une assiette, épaisse comme une cloche à couvrir les plats ; sa couleur était laide et sale ; elle avait rentré sa tête et ses pattes.

« Dieu ! que c’est laid ! s’écria Paul.

— Moi je la trouve assez jolie, répondit Sophie un peu piquée.