Non, Sophie, n’y pense pas ; tu es trop jeune.
Je commence à très bien travailler, maman ; j’aime beaucoup à travailler.
En vérité ! Et pourquoi es-tu toujours si désolée quand je t’oblige à travailler ?
C’est…, c’est… parce que je n’ai pas ce qu’il me faut pour travailler. Mais, si j’avais cette boîte, je travaillerais avec un plaisir…, oh ! un plaisir…
Tâche de travailler avec plaisir sans la boîte, c’est le moyen d’arriver à en avoir une.
Oh ! maman, je vous en prie !
Sophie, tu m’ennuies. Je te prie de ne plus songer à la boîte. »
Sophie se tut ; elle continua à regarder la boîte, puis elle la redemanda à sa maman plus de dix fois. La maman, impatientée, la renvoya dans le jardin.
Sophie ne joua pas, ne se promena pas ; elle resta assise sur un banc, pensant à la boîte et cherchant les moyens de l’avoir.
« Si je savais écrire, dit-elle, j’écrirais à papa pour qu’il m’en envoie une toute pareille ; mais… je ne sais pas écrire ; et, si je dictais la lettre à