Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/97

Cette page a été validée par deux contributeurs.

madame delmis.

J’y étais : pourquoi ne me les avez-vous pas montées ?

caroline.

Mlle Rose n’a pas voulu ; elle nous a dit que madame était occupée.

— C’est très singulier, dit Mme Delmis.

caroline.

Madame veut-elle voir ? Voici des points défaits ; voilà des morceaux d’étoffes coupés. Que madame voie comme c’est mal cousu ; madame sait que je n’ai pas l’habitude de livrer de l’ouvrage mal fait.

madame delmis.

C’est vrai. Votre ouvrage est toujours propre et fait avec soin.

caroline.

Si madame veut me laisser ces robes, je tâcherai de les arranger, en y mettant des morceaux du mieux qu’il me sera possible. Seulement je prierai madame de venir les essayer ici.

— Bien, très bien dit Mme Delmis en souriant : je devine ce que vous craignez… Gribouille, est-ce que Rose aime ta sœur ?

gribouille.

Non, madame, elle la déteste.

madame delmis.

Pourquoi cela, et depuis quand ?

Gribouille raconta à Mme Delmis l’aventure de la robe, la colère de Mlle Rose, ses menaces au