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heureuse chez vous ? Soyez tranquille, vous serez notre père à Jean et à moi.

Kersac.

C’est possible ! mais… ce n’est pas certain. Dis-moi, Simon, à quand ta noce ?

Simon.

Après-demain, monsieur Kersac. Demain matin je voudrais bien aller chez M. Abel, pour lui demander son heure et convenir de tout avec lui.

Jean.

Tout juste, il t’a fait dire d’aller avec nous à l’hôtel Meurice avant neuf heures ; passé neuf heures, on ne le trouve plus.

Simon.

Je le sais bien. Pouvez-vous venir me prendre ?

Jean.

Oui, oui, j’ai prévenu M. Barcuss.

Kersac.

Après-demain la noce ; le lendemain au soir, je file pour arriver à Sainte-Anne le matin de bonne heure.

Jean.

Déjà, monsieur !

Kersac.

Il le faut bien, mon enfant ; dans une ferme, le temps qu’on perd ne se rattrape pas. Et puis… il faut que je parte. »

Ils causèrent quelque temps. Kersac demanda à voir Mlle Aimée. Simon le présenta à monsieur, à Mme Amédée et à Aimée. Kersac secoua la main du père à lui disloquer l’épaule, serra la main de la