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avec des épaules, des bras et des poings à assommer un bœuf ; et, avec cela, un air tout bon, tout riant, l’air d’un bon homme tout à fait. Et si Monsieur voulait bien permettre que je lui propose de rester ici ?

M. de Grignan.

Très volontiers, Barcuss ; vous pourriez lui proposer, s’il n’est ici que pour peu de jours, de coucher et de manger chez moi. De cette façon Jean le verra tout à son aise, et vous ne vous éreinterez pas de travail.

Barcuss.

Merci bien, Monsieur ; je le lui proposerai de la part de Monsieur. »

Barcuss se retira fort content et rentra avec empressement dans l’antichambre, où il trouva Kersac et Jean causant avec animation.

Barcuss.

Monsieur Kersac, Monsieur vous propose de rester ici chez lui ; nous avons le logement et la table à vous offrir. »

Jean sauta de dessus sa chaise.

« Merci, monsieur Barcuss ; c’est un effet de votre bonté, je le vois bien ; c’est vous qui l’avez demandé à Monsieur.

Kersac.

Mais, Jean, dis donc, c’est indiscret, ça ; on dit qu’à Paris chacun a son coin ; je ne veux déplacer ni gêner personne : j’aime mieux retourner à l’hôtel.

Jean.

Oh ! mon cher monsieur Kersac ! Puisque mon-