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Simon.

Si elle me regarde, je la regarderai bien aussi ; elle n’est pas désagréable, tant s’en faut. »

Ils arrivèrent, et ils firent leur entrée avec tout le succès désiré ; il y avait déjà beaucoup de monde. Le petit commerce était arrivé : les épiciers, les merciers, les bottiers, etc. On attendait le haut commerce et le faubourg Saint-Germain, toujours en retard. Chacun se retourna pour voir les deux frères, qu’un chuchotement général du côté des demoiselles signala à l’attention des messieurs. Simon et Jean saluèrent M. et Mme Amédée, puis ils s’avancèrent vers le groupe des demoiselles, qui regardaient, qui souriaient, qui minaudaient, témoignant ainsi leur admiration pour leurs futurs danseurs et l’espoir d’une invitation.

Simon salua et resalua particulièrement Mlle Aimée, qui fit révérence sur révérence, qui se détacha du groupe et s’avança vers Simon et Jean.

« Vous arrivez bien à propos, monsieur Simon ; on va commencer à danser ; les messieurs vont faire leurs invitations.

Simon.

Alors, mademoiselle, voulez-vous danser avec moi la première contredanse ?

Mademoiselle Aimée.

.

Très volontiers, monsieur. Et monsieur Jean va danser avec ma sœur Yvonne.

Jean.

Très volontiers, mademoiselle. »

Il courut à Yvone, qui accepta avec plaisir un