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Premier garçon.

Alors c’est un Vernet, un Delaroche, un Flandrin ?

Jean.

Je n’en sais rien ; on n’a pas voulu nous dire son nom. Mais ce que nous savons, c’est qu’il est pour nous un bienfaiteur, un ami, un ange du bon Dieu.

Premier garçon.

C’est bien ça, Jean ! C’est bon d’être reconnaissant ; il y a tant d’ingrats de par le monde !

Jean.

Ce n’est pas Simon et moi qui le serons jamais ; tant que nous vivrons, nous prierons pour ce monsieur Peintre et nous l’aimerons.

Simon.

Avec tout ça, il faut partir, Jean ; puisque M. Métis a eu la bonté de nous donner congé, ce serait bête de ne pas en profiter. Au revoir, camarades ; à demain !

Tous les garçons, riant et saluant profondément.

Au revoir, messeigneurs ! Que Vos Altesses daignent s’amuser, daignent danser, daignent manger, etc.

Simon.

Soyez tranquilles, camarades ; nous serons bons princes, et nous ne serons les derniers pour rien. »

Simon et Jean sortirent pleins de joie.

Jean.

D’après l’effet produit au café, juge de celui que nous produirons chez M. Amédée. Mlle Aimée va-t-elle te regarder ! va-t-elle t’admirer !