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Le portier.

Et comment voulez-vous qu’il vous entende, puisqu’il demeure au cinquième ?

Jean.

Je ne savais pas, monsieur ; je vous demande bien pardon. Nous attendrons si vous voulez, monsieur.

Le portier.

À présent que me voici éveillé et levé, je n’ai pas besoin que vous attendiez. Entrez et montez. »

Le portier ouvrit, fit entrer Jean et Jeannot, et referma la porte.

« Au fond de la cour, l’escalier à droite, au cinquième », grommela le portier.

Et il rentra dans le trou noir qui lui servait de chambre.

Jean avait le cœur un peu serré ; l’aspect sombre, sale et délabré de la cour de la maison lui inspirait une certaine répugnance. Jeannot était consterné ; tous deux montèrent sans parler l’escalier qu’on leur avait indiqué ; ils montaient, montaient toujours. Arrivés au haut de l’escalier, ils virent trois portes devant eux : à droite, à gauche, en face.

« Frappe donc, dit Jeannot.

Jean.

Où frapper ? Comment faire ? J’ai peur de fâcher quelqu’un si je frappe à une autre porte qu’à celle de Simon.

Jeannot.

Mon Dieu ! mon Dieu ! qu’allons-nous devenir ? recommença Jeannot de son ton larmoyant.