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venants ; il remarquait tout et s’intéressait à tout. Jeannot bâillait et soupirait.

Jeannot.

Qu’allons-nous devenir, Jean, au milieu de tout ce bruit ? Nous ne trouverons peut-être pas Simon ; alors où irons-nous ? que ferons-nous ?

Jean.

Pourquoi donc ne trouverions-nous pas Simon, puisqu’il demeure rue Saint-Honoré, no 263.

Jeannot.

Mais si nous ne le trouvons pas ?

Jean.

Alors nous le chercherons.

Jeannot.

Où le chercherons-nous ? À qui le demander ?

Jean.

Il se trouvera bien quelque brave homme qui nous aidera à le trouver. D’ailleurs, Jeannot, ce que tu dis là est ingrat pour le bon Dieu. Vois comme il nous a protégés. Ce bon monsieur voleur qui nous donne de l’argent…

Jeannot.

À toi, pas à moi.

Jean.

Ce n’est-il pas la même chose ? Tu sais bien que, tant que j’en aurai, tu en auras. Après le bon monsieur, nous avons eu la chance de rencontrer cet autre brave M. Kersac, qui a fait pour nous comme aurait fait le bon Dieu.

Jeannot.

Oui, joliment, il m’a donné deux coups de fouet.