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Laurent partit comme une flèche et revint peu d’instants après, accompagné de Diloy.

Diloy.

Monsieur le comte demande des bêches ? J’en apporte trois ; mais ce ne sera-t-il pas trop lourd à manier pour les enfants ?

Le général.

C’est moi qui vais en prendre une, mon cher ; Gertrude prendra l’autre. Et toi, Félicie, te sens-tu disposée à prendre la troisième, pour nous aider ?

Félicie, après quelque hésitation.

Je veux bien, mon oncle : c’est un peu lourd…

Diloy.

Vous ne pouvez pas vous servir d’un outil si grossier, ma bonne petite demoiselle, ni Mlle Gertrude non plus. Laissez-moi faire ; je vais chercher mon garçon, qui bêche bien, et à nous deux nous aurons bientôt fait votre ouvrage.

Laurent.

Merci, merci, Diloy ; commencez tout de suite, je vais courir chercher Ferdinand. »

Il disparut aussitôt et ne tarda pas à revenir avec Ferdinand.

Pendant son absence le général avait expliqué à Diloy le travail conseillé par Gertrude ; Diloy l’approuva beaucoup et commença tout de suite le tracé du petit fossé ; il le finissait lorsque Laurent arriva.

« Tiens, Ferdinand, il faut un fossé autour du jardin ; quarante centimètres de largeur et trente de profondeur. Et vite, c’est un ouvrage pressé, ajouta-t-il en riant.