Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/309

Cette page a été validée par deux contributeurs.

seulement un genou un peu écorché ; il se releva promptement ; les trois enfants regardaient avec consternation les effets dispersés dans l’herbe et sur le chemin.

Juliette.

Qu’est-ce que nous allons faire ? T’es-tu fait mal, Laurent ?

Laurent.

Non, très peu… Il faut charger de nouveau.

Juliette.

Si nous appelions Gertrude et Félicie ? Je crois que nous avions mal chargé. Nous avions mis la table et les chaises par-dessus. Il fallait les mettre dessous.

Laurent.

C’est vrai ; cela sera moins haut.

Juliette.

Alors recommençons. »

Ils allaient se mettre courageusement à l’ouvrage quand Gertrude arriva.

Anne.

Gertrude ! Gertrude ! veux-tu nous aider à recharger tout cela ? Nous avons versé en chemin.

Gertrude.

Pauvres enfants ! Je vais vous aider, ce sera bientôt fait… Et pendant que nous remettrons tout cela dans la charrette, va chercher une corde, mon petit Laurent, pour fixer les meubles ; nous les attacherons comme on fait aux voitures de foin pour empêcher les bottes de tomber.