Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/299

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tervenait, décidait pour le mieux et de manière à les satisfaire.

Marcotte.

Et notre souper, que tu n’as seulement pas préparé !

Mère Marcotte.

Et comment que tu veux que je le prépare ? Où ce que je l’aurais préparé ? Sur le dos du cheval, sur les caisses ? sur la belle redingote ?

Marcotte.

Tu n’as seulement pas une miche de pain, et j’ai l’estomac creux.

Mère Marcotte.

Eh bien ! tu iras en chercher chez le boulanger quand nous aurons tout rangé.

Marcotte.

C’est là ! toujours moi, toujours le bonhomme pour courir de droite et de gauche !

Mère Marcotte.

Et qui veux-tu que ce soit ? Je ne puis point y aller, d’abord ; je sommes trop lasse.

Marcotte.

Et moi donc ? que les jambes me rentrent dans le ventre ; je n’arriverons seulement pas à moitié chemin.

Mère Marcotte.

Eh bien ! tu y resteras, mon vieux, voilà tout ; pas d’embarras comme ça.

— Ma bonne mère Marcotte, dit Gertrude tout en serrant le linge, vous n’arrangez pas très bien les choses pour le pauvre père Marcotte. Moi qui