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Anne.

Pas Félicie.

Laurent.

Mon Dieu, Anne, que tu es ennuyeuse ! Félicie courait après nous. Et maman envoie Saint-Jean avec la carriole pour ramener l’ours et le pauvre chemineau tout en sang.

Juliette.

Pourquoi n’a-t-on pas tué l’ours ?

Laurent.

Parce que le maître avait promis cent francs pour qu’on lui ramène son ours, et le pauvre chemineau, qui est pauvre, voulait gagner cent francs.

Anne.

Et puis encore, tu oublies que le chemineau a sauvé mon oncle des méchants Bédouins.

Juliette, effrayée.

Comment ! vous avez aussi des Bédouins par ici ?

Laurent.

Non, c’était en Algérie. Comment veux-tu, Anne, que je raconte tout à la fois ? Et puis, j’ai oublié l’histoire des Bédouins ; je ne sais plus comment il l’a sauvé.

Anne.

Ah bien, mon oncle le dira à Juliette

Juliette.

C’est très effrayant, tout cela. Le vilain ours ! Pauvre chemineau ! Je voudrais bien le voir.

Laurent.

Viens, il est là avec Félicie. »

Diloy était en effet près de Félicie, qui se tenait