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beau et bien. Le plus charmant caractère ; le cœur le plus aimant, le plus dévoué ; l’esprit le plus intelligent, le plus aimable, le plus enjoué ; les goûts les plus raisonnables ; la piété la plus sage, la plus éclairée.

Le général.

Peste ! quel portrait tu fais de notre nièce ! Si elle avait vingt ans de plus, je l’épouserais tout de suite ; je serais sûr d’être le plus heureux des hommes.

Madame d’Orvillet, riant.

Oui ; mais, comme elle a quatorze ans et qu’elle est ta nièce, il faut que tu cherches ailleurs.

Le général, riant.

Ou bien que je ne cherche pas du tout. J’aime mieux cela ; au moins je vis tranquille, je vais où je veux, et je vis comme cela me convient. Je n’aime pas à être tenu.

Madame d’Orvillet.

Allons rejoindre les enfants, mon ami, nous ferons une grande promenade.

Le général.

Et en revenant, nous préparerons une pêche dans le petit étang pour demain.

Madame d’Orvillet.

Tu as raison ; nous nous donnerons un plat de poisson. Gertrude, Juliette et nos enfants seront enchantés. »

Tout fut préparé pour la pêche du lendemain ; l’étang se trouvait à quelques centaines de pas du château. Les enfants furent très joyeux de cette