dans ? que je dis. Donne-moi de quoi bourrer — Bourre avec des copeaux de Valentin. » Et il part ; je cours après et je chante : « J’ai du bon tabac dans ma tabatière » pour qu’il m’en donne. Et puis nous sommes entrés chez vous, Monsieur Valentin, et vous avez entendu comme il m’a répondu : « J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas. » Et je veux qu’il m’en donne, car c’était convenu ; c’est voler, ça !
Bêta, va ! Voler, c’est prendre quelque chose ! Qu’est-ce que je t’ai pris ?
Et mon brûle-gueule donc ?
Pas vrai ; tu l’as dans ta poche !
Mais c’est toi qui t’en es servi ; et moi donc ?
Et moi, donc ? Tu t’en serviras quand tu auras du tabac.
Mais c’est toi qui as mon tabac !
Pas vrai ; le mien, c’est le mien ; je l’ai payé de ma poche. Demande à M. Denis, le débitant, il te le dira bien.
Désiré, mon garçon, je comprends l’affaire ; tu fais une filouterie, ni plus ni moins. Tu as de l’esprit, je ne dis pas non ; tu as voulu faire une drôlerie, je le veux bien. Mais assez comme ça. Une convention est une convention. Donne-lui du tabac et que ça finisse : sans cela, tu filoutes.