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sement accompli leurs courses ; Jacques avait trouvé un appartement tout meublé pour ses parents ; au bureau du comité des zouaves, on lui dit que son départ devait être retardé de quinze jours, à cause de la multitude des engagements volontaires. Ce retard lui fut très agréable ainsi qu’à Geneviève et à sa cousine.

Huit jours après, M. et Mme de Belmont arrivèrent avec leurs enfants. Ce fut une grande joie pour les deux familles. Malgré le peu de temps qui restait à Mme de Belmont avant le mariage, elle offrit à Geneviève une très jolie corbeille, composée de beaux bijoux, de dentelles, de châles et de ce que l’on met en général dans les corbeilles. Le mariage se fit le matin à dix heures, sans cérémonie, sans invitations, sans tout ce qui fait de ce jour une corvée générale. On déjeuna et on dîna en famille. Deux jours après, M. et Mme de Belmont retournèrent à la campagne ; l’heureux Jacques et l’heureuse Geneviève passèrent encore dix jours à Paris, et partirent pour Rome avec Mlle Primerose, Pélagie, le fidèle Rame et Azéma.

À son arrivée, Jacques fut présenté au saint-père, qui lui donna sa sainte et paternelle bénédiction, accompagnée de paroles flatteuses pour lui et pour sa jeune femme. Jacques fut cantonné à Rome, et put consacrer ainsi à Geneviève tout le temps qui n’était pas employé aux manœuvres et aux devoirs du service. Ils visitaient souvent ensemble les grandes et belles curiosités chrétiennes qui font de Rome la ville par excellence, le grand foyer de la