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Georges.

Parce que vous n’avez pas voulu me connaître plus tôt, mon père.

M. Dormère, hors de lui.

Va-t’en, malheureux ! Délivre-moi de ta présence.

Georges.

Adieu, mon père ; vous n’entendrez plus parler de moi ; je ne reviendrai que comme héritier de votre fortune. »

Georges sortit ; il passa dans le cabinet de son père ; les tiroirs étaient ouverts ; il enleva tout ce qu’il trouva d’actions au porteur, de billets de banque, d’or et d’argent ; il prit la cassette des diamants et bijoux de sa mère, divers objets précieux qu’avait son père ; il sonna pour avoir sa malle, la remplit de tous ses effets en mettant la cassette au fond, fit atteler la voiture et partit pour le chemin de fer. Ce fut sa dernière entrevue avec son père.

Une demi-heure après, le notaire revint ; M. Dormère signa sans objection ce qu’il lui présenta et resta dans un état de torpeur et d’anéantissement complet.