me portera bonheur en attendant celle du Saint-Père ».
Jacques quitta Geneviève avant le retour de Mlle Primerose ; dès qu’il fut parti, elle appela Pélagie et Rame.
« Mes bons amis, dit-elle, venez, que je vous apprenne une grande nouvelle. Je me marie. »
Pélagie devina sans peine que c’était Jacques qui était le mari choisi par Geneviève, elle la prit dans ses bras et l’embrassa plusieurs fois :
« Sois bénie, ma chère enfant ; tu ne pouvais mieux choisir ; tu seras heureuse ; le bon Dieu bénira cette union. »
Rame ne bougeait pas ; il regardait tristement sa chère maîtresse et ne disait rien.
Tu ne me parles pas, mon bon Rame ; tu n’es pas content de mon bonheur ?
Moi content si jeune Maîtresse content ; mais moi penser à pauvre Moussu Jacques. Lui tant aimer petite Maîtresse ! Lui malheureux, pauvre Moussu Jacques !
Jacques malheureux ! Il est enchanté : c’est lui qui sera mon mari.
Moussu Jacques ! Oh bonne petite Maîtresse ! Rame heureux, Rame toujours rester avec jeune Maîtresse comme avant, Rame toujours aimer jeune Maître. »