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Geneviève.

Viens, viens, mon bon Rame ; aide-nous à jouer. Jacques l’est ; nous allons nous cacher dans le bois et les massifs et tu aideras Jacques à nous attraper.

Rame.

Moi content aider Moussu Jacques ; moi courir fort. »

Louis, Georges, Hélène et Geneviève allèrent se cacher. Ils donnèrent le signal ; Jacques et Rame partirent ; bientôt on entendit des cris et des rires retentir dans le bois ; on vit Jacques et Rame poursuivre leur gibier dans la prairie, puis rentrer dans le bois. Geneviève et Hélène, un peu favorisées par Rame, atteignirent le but. La poursuite dura longtemps pour les garçons ; enfin Jacques réussit à saisir Louis pendant que Rame ramenait son prisonnier Georges.

Ils recommencèrent plusieurs fois ce jeu si amusant à la campagne quand il y a des prairies et des bois. L’heure les força de finir ; M. Dormère appelait Georges et Jacques pour faire leurs préparatifs de départ. La voiture était avancée.

Ils rentrèrent haletants et fatigués ; Mlle Primerose conseilla un ou deux petits verres de malaga ou de frontignan muscat avec des biscuits.

« Cela vous empêchera de prendre froid », dit-elle.

Le conseil fut trouvé excellent ; chacun trempa deux ou trois biscuits dans les petits verres, qui pour les garçons furent remplis deux fois.

Ils se dirent tous adieu, Jacques avec un regret