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M. Dormère.

Vous savez, ma cousine, que j’ai des affaires à terminer, des personnes à aller voir, et que Geneviève me gênerait beaucoup.

Mademoiselle Primerose.

Je sais qu’elle est toujours gênante. Une fille ! c’est bon à mettre de côté. Une vieille fille est souvent utile pourtant ; comme moi, par exemple ; j’instruis la bonne petite Geneviève ; je lui apprends beaucoup de choses, allez. Elle en sait autant que toi, Georges, maintenant, excepté le latin.

Georges.

En un mois ? Elle sait tout ce que je sais !

Mademoiselle Primerose.

Certainement, monsieur ; plus, peut-être. »

Georges rit d’un air moqueur. Jacques lui dit tout bas :

« Ne ris donc pas comme cela ; ce n’est pas poli. »

Geneviève est un peu embarrassée ; Mlle Primerose devient rouge.

Mademoiselle Primerose.

Si vos Pères vous voyaient, Monsieur, vous seriez joliment puni.

Georges, d’un air moqueur.

Et quelle punition me donneriez-vous, mon excellente cousine ?

Mademoiselle Primerose.

La plus sévère, Monsieur. Je parie que tu es puni sans cesse.

Georges.

Est-ce qu’on peut être au collège sans punition ?