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Mme de Saint-Aimar rentra dans l’appartement, pendant que Mlle Primerose courait à l’écurie pour presser le cocher.

Mademoiselle Primerose.

Comment, Félix, pas encore attelé ; c’est odieux d’attendre si longtemps.

Le cocher.

J’ai fait de mon mieux, mademoiselle ; mais il y a à peine un quart d’heure qu’on m’a prévenu. Ma voiture était à moitié lavée, je n’étais pas habillé ; mes chevaux n’avaient pas fini de manger ; ils n’avaient pas encore bu ; ce n’est pas trop d’une heure pour tout cela.

Mademoiselle Primerose.

Ah ! mon Dieu ! que d’embarras pour faire une course de vingt minutes à peine ! Dépêchez-vous, mon cher ; allez plus vivement ; vous êtes d’un nian-nian insoutenable. Je reviens dans un quart d’heure ; il faut que les chevaux soient attelés.

— Il faut, il faut, murmura le cocher mécontent ; je n’irai pas me tuer ni atteler tout de travers pour satisfaire ses caprices, bien sûr. Elle attendra, voilà tout. »

Mlle Primerose appela sa femme de chambre :

« Azéma ! Azéma !

— Mademoiselle ? répondit Azéma passant la tête hors d’une fenêtre du second.

Mademoiselle Primerose.

Mes malles ne sont pas descendues ; où sont-elles ?