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Mademoiselle Primerose.

Pour aller passer une quinzaine de jours chez mon pauvre cousin, qui est tout seul et qui meurt d’ennui.

Madame de Saint-Aimar.

Pourquoi ne me l’as-tu pas dit ?

Mademoiselle Primerose.

Je n’en savais rien ; c’est en le voyant l’œil morne et la tête baissée que j’ai eu l’idée de l’égayer en lui tenant compagnie. Voilà tout. Je laisse Geneviève aux enfants ; je monte pour faire ma malle, prévenir Azéma, et nous partons. »

Mme de Saint-Aimar, un peu surprise, mena Geneviève chez ses enfants. Mlle Primerose bousculait Azéma pour aller plus vite.

Mademoiselle Primerose.

Allons donc, Azéma ; dépêchez-vous. Vous êtes d’une lenteur désespérante.

Azéma.

Mademoiselle emporte-t-elle ses belles robes de soie ?

Mademoiselle Primerose.

Certainement, et les chapeaux, et les coiffures, et les chaussures, et les manteaux de toutes saisons. — Vite, vite, Azéma, vous allez comme une tortue. — Allons, voilà qu’elle marche de côté comme un crabe ! Mais nous n’en finirons pas, ma chère.

Azéma.

Je fais ce que je peux, mademoiselle ; je suis en nage à force de me dépêcher.

Mademoiselle Primerose.

Plus vite, plus vite encore. Mes livres, mon pa-