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Geneviève.

J’en suis bien contente. Je craignais qu’ils ne fussent froids.

M. Dormère.

Pourquoi cela ? Tout le monde n’est pas si difficile que toi. Ils l’ont trouvé très bien.

Geneviève.

Mais, mon oncle, je trouve Georges très bien, moi aussi.

M. Dormère.

Excepté quand tu t’en plains.

Geneviève.

Moi, mon oncle, je ne me suis jamais plainte de Georges.

M. Dormère.

Ne fais donc pas l’innocente. Ce n’est pas à moi que tu t’en plaignais, mais à ta bonne, qui allait le raconter à tout le monde ; de sorte que Georges passait pour un méchant qui te rendait malheureuse.

Geneviève.

Je vous assure, mon oncle, que vous vous trompez et que j’aime beaucoup Georges.

M. Dormère.

C’est bon, n’en parlons plus. Qu’as-tu fait hier pour t’amuser ?

Geneviève.

Mon oncle, j’étais triste du départ de Georges ; je pensais à vous, et je n’étais pas en train de m’amuser.

M. Dormère.

À moi ? Pourquoi pensais-tu à moi ?