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RITA ET CHRISTINA.

Ne rompt le nœud matériel
Auquel, dans sa toute puissance,
Le condamne dès sa naissance
Le juge souverain du ciel.

Il vous délivre enfin, sa bonté tutélaire,
Pour son plus grand bienfait vous arrache à la terre.
Tout vous était ravi jusqu’à la volonté,
Et chacune de vous, « constamment asservie,
Doit rendre grâce au Dieu qui lui reprend la vie,
En lui rendant la liberté.

Mais plus tard, disait-on, en dissipant vos peines,
L’amitié sous sa chaîne eût caché d’autres chaînes
Jamais. Sa noble ardeur exige lin libre accord ;
Et l’amitié n’est pas une esclave avilie,