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la sottise de vilipender le poète, uniquement parce que des politiciens le vantèrent. Il méprise Jeanne d’Arc dès que les patriotes vomissent sur elle leurs louanges et, puisque les clergés actuels se réclament du nom de Jésus, il oublie que Jésus vivant fut l’ennemi des clergés et de toutes les organisations oppressives. Au lieu de délivrer d’une parole vaillante et juste l’Individu prisonnier apparent des sociaux, il l’insulte pêle-mêle avec eux. Sa phrase, grossière et enfantine comme un franc-maçon, est parfois, aussi injurieuse à Jésus que le crachat d’un juif du peuple, le soufflet d’un soldat ou l’existence d’un prêtre.

Malgré les surcharges et les arabesques d’un style vaniteux, Laurent Tailhade, je l’avoue, est aujourd’hui un orateur. Ses rythmes, toujours vivants, dansent parfois avec des grâces prétentieuses, parfois se précipitent hostiles et aveugles sur tout ce que le hasard dresse devant eux. Et toujours la pensée qu’ils portent comme une fleur ou comme une arme est oratoire par sa pauvreté sans nuances, par sa simplicité vide, par sa banalité bourgeoise ou populaire.

« Je me suis toujours incliné à comprendre,