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tude et la valeur excusant le panache ». Aujourd’hui, elle lui apparaît tout à fait condamnable parce que sa laideur éternelle s’est extériorisée :

« Elle sent la gamelle et la buffleterie des bas officiers, l’amour ancillaire d’une populace de Gothons en extase devant le caporal ignominieux. » Il y a, paraît-il, un parti politique « où les professeurs d’élégance oublient de saluer sur le terrain un adversaire qu’ils jugent pourtant digne de croiser le fer avec eux » ; et Tailhade s’irrite contre ces vilains « à qui mesdames leurs mères, trop occupées de leurs confitures et du point de sel à mettre dans le pot, n’eurent guère le temps d’apprendre le bel air des choses. » Si l’article de quelque journaleux injurie, le lendemain d’une rencontre, l’adversaire de la veille, le moraliste parnassien s’émeut tout à fait devant tant d’inélégance :

« Voilà qui mérite non le dédain ni l’ironie, mais les châtiments corporels dont il sied de punir une insolence de laquais. »

Voyez, d’ailleurs, où s’adressent tous ces aristocratiques mépris. Ils vont au christianisme « inventé par les esclaves, » au christianisme qui a « ravalé jusqu’à la plus honteuse barbarie le monde gréco-romain, effaçant