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ner par un refus d’autres indifférents. Amusante comme sa vie extérieure, l’histoire de son esprit, des amis qui l’entouraient, du milieu singulier qui transforma parfois son originalité native en monstruosité. Par exemple, dès que M. le docteur se met à résumer les livres de Cyrano, il convient de fermer sa thèse ; seul un mathématicien pourrait trouver l’abrégé plus court que les œuvres analysées.

L’œuvre maîtresse de M. Pierre Brun, ce n’est pas son gros livre sérieux sur Cyrano. Ce n’est pas non plus son étude sur Stendhal, pensum insuffisamment documenté d’une heure où l’universitaire manqua même de conscience. L’œuvre maîtresse de M. Pierre Brun c’est un volume intitulé Autour du XVIIe siècle.

L’intérêt de ce livre n’est ni littéraire ni historique, mais proprement universitaire. M. Pierre Brun dispute à feu Gidel la gloire d’avoir découvert Pierre Bertrand de Mérigon, professeur de grec sous Louis XIII. Gidel arriva le premier. Mais en revanche M. Pierre Brun peut chanter — parlons universitaire — ce noble exegi monumentum : « Au lieu des dix publications que connaissait Gidel, j’en ai signalé dix-huit… Je précise, en outre, la biographie de