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chose. Quant à la transparence, il n’en a cure. « Je suis convaincu, qu’en Art, les plus grandes choses doivent être faites en couleurs mates. L’habitude de se servir du vernis ou des teintes lucides pour la transparence, fait que le peintre oublie la translucence la plus noble qu’on obtient en rompant les couleurs variées les unes parmi les autres. Toute la décadence par le bitume, le vernis jaune et les arbres bruns qui a suivi le succès de l’école hollandaise eût été évitée si seulement les peintres avaient été forcés de travailler avec des couleurs mates. Chaque fois qu’un peintre commence d’avoir envie de toucher quelque partie de son tableau avec de la gomme, il fait fausse route.... Oui, sans doute, les yeux d’une jeune fille sont beaux, humides, mais quel que soit l’orgueil d’une jeune beauté, en songeant que ses yeux brillent (alors que peut-être cependant les yeux mats sont les plus beaux), elle serait fâchée, si ses joues luisaient de même, et qui de nous voudrait polir une rose ? » Ce sont donc des fresques qu’il faut qu’on fasse ? Oui ; et mieux encore, des mosaïques.

Par exemple, si vous dessinez le tronc d’un bouleau, il est probable qu’il y aura de fortes lumières blanches, ensuite de pâles gris roses autour d’elles du côté lumineux, puis un gris plus profond, probablement verdâtre du côté sombre, varié par des couleurs reflétées et,