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XCII-XCIII. — SUR JACOB ET MARCELLUS.



XCIII (cf. XXVIII). — Encore une autre histoire :

Dès que les orthodoxes sont chassés des églises, le Saint-Esprit part avec eux et l’Adversaire entre avec les hérétiques. Pour confirmer ce fait nous raconterons un fait entre autres[1] devant les auditeurs : Un saint homme, digne d’être cru, racontait qu’il y avait dans le pays de la Thébaïde un saint martyr qui opérait des prodiges et des miracles, de sorte que beaucoup d’hommes malades, démoniaques et lépreux venaient à son temple : il leur apparaissait face à face et leur accordait du soulagement dès le premier jour qu’ils entraient dans son temple. Après un (certain) temps, les hérétiques prirent son temple, et il apparaissait par les chemins aux malades qui venaient à son monastère, et il leur disait : « Je suis le martyr Marcellus[2] près de qui vous allez. N’allez plus là ; je n’y suis plus car ceux qui ont renié Dieu ont souillé ma demeure, je n’y apparaîtrai plus. » Ces (détails) sont suffisants pour les fidèles.


  1. Litt. « peu de beaucoup ».
  2. Jean a oublié son nom, et Michel a supposé que c’était Spiridion, supra, page 69. Nous ne connaissons qu’un Marcellus, originaire d’Apamée, qui demeura d’abord dans une caverne du Liban, non loin de Beyrouth, puis à Nitrie et enfin au monastère de Monidion, mais il était contemporain de Moschus, cf. P. L., t. LXXIV, col. 196 et R O C, t. VII (1902), p. 613-614.