Page:Rufus - Patrologia orientalis, tome 8, fascicule 1, n°36 - Plérophories.djvu/158

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
154
[554]
JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



« Quant à ce qui vient d’être dit : que le mystère d’iniquité a déjà commencé à se former ; (il faut) seulement que ce qui le retient maintenant soit enlevé du milieu (de nous) — les saints Pères et les Docteurs ont dit qu’il avait parlé par énigme de la fin de l’empire romain.

« Qui donc sera assez heureux, trois fois heureux, pour demeurer ferme dans la foi, pour brûler intérieurement du désir de supporter toutes les souffrances et pour s’y préparer, pour avoir la confiance[1] de pouvoir ainsi se donner la louange de l’Apôtre qui dit : J’ai combattu le bon combat, j’ai terminé ma course, j’ai gardé la foi ; dès maintenant la couronne de justice m’est réservée et Notre-Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-là, et il continue en disant : non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé sa manifestation[2].

« C’est alors en effet que s’accomplira proprement et clairement la prophétie du prophète Zacharie[3] qui dit : Il n’y aura plus désormais d’anathème ni de Chananéen dans la maison du Seigneur. Le concile de Chalcédoine avec sa foi perverse et ses décrets nouveaux est le signe impur de la fin, l’anathème, le précurseur de l’Antéchrist[4], et ceux qui y ont participé comme ceux qui y

  1. παῤῥησία.
  2. II Tim., iv, 7-8.
  3. Cf. xiv, 11.
  4. ἀντίχριστος. À la fin du chap. xxvi, cette parole est attribuée à Timothée, c’est pourquoi ce qui précède paraît aussi lui appartenir.