Page:Rufus - Patrologia orientalis, tome 8, fascicule 1, n°36 - Plérophories.djvu/122

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
118
[518]
JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.




qu’il soit anathème[1] ; et encore : Quand même moi Paul, ou quand même un ange du ciel vous annoncerait un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème[2]. Et donc, parce qu’ils nous ont annoncé ce qui ne se trouve pas dans l’Évangile, ni dans ce que nous avons reçu du concile des trois cent dix-huit saints Pères, ni surtout dans les actes du (concile) d’Éphèse qui déposa Nestorius et réprouva le dogme[3] des deux natures, mais parce que ceux qui se rassemblèrent à Chalcédoine nous annoncèrent contre tout droit un autre symbole nouveau, et que par suite ils sont tombés sous l’anathème apostolique, c’est avec justice qu’ils sont anathématisés par tous ceux qui craignent Dieu. Ce n’est donc pas de notre autorité[4] (personnelle) et de notre propre jugement que nous les anathématisons ; mais c’est en suivant les canons apostoliques et les décrets des Saints Pères que nous voyons en eux des prévaricateurs et anathèmes.

LX. — Un homme craignant Dieu vit un jour dans une vision tous les évêques réunis et l’apôtre saint Paul qui se tenait au milieu d’eux ; celui-ci disait d’une voix forte : « Voici les préceptes que je vous ai donnés ; voici les lois que je vous ai tracées ; voici mes commandements. » Après les avoir

  1. Gal., i, 3.
  2. Gal., i, 8.
  3. δόγμα.
  4. αὐθεντία.