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LIX. — APOLOGIE JACOBITE.



clercs[1], d’émettre, d’exposer, d’écrire ou de composer un autre symbole ou une autre profession de foi que celle, qui a été émise jadis[2] par les trois cent dix-huit évêques avec (l’assistance de) l’Esprit-Saint, et que ceux qui auraient l’audace de faire quelque chose de ce genre seraient déposés, les évêques de leur épiscopat et les clercs[3] de leur cléricature[4]. Ceux qui se rassemblèrent à Chalcédoine, connaissant très bien ce décret, commencèrent aussitôt par protester qu’ils ne voulaient innover rien de semblable, et ils criaient ouvertement et disaient à haute voix : « Personne ne fera un autre symbole ; nous n’en aurons ni la hardiesse ni l’audace ; les Pères l’ont défendu ; ce qu’ils ont décidé, suffit ; et en dehors de là nous ne pouvons rien dire, rien penser, rien décider ; il n’est pas possible qu’il y ait un autre symbole ; il y a un canon qui dit : Ce qui a été décrété suffit. » — Beaucoup de paroles de ce genre se trouvent consignées dans les actes[5] rédigés à cette époque et servent à blâmer et à révéler leur hypocrisie et leur prévarication.

Un autre canon apostolique nous ordonne de les anathématiser ; il dit : Si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que je vous ai annoncé,

  1. Κληριϰοί.
  2. « À Nicée » B.
  3. Κληριϰοί.
  4. ϰλῆρος. Cf. Mansi, Conciles, IV, 1362.
  5. ὑπομνήματα.