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de cire molle ; mais ce n’est ni aussi sûr ni aussi commode.

Sur un des côtés de cet instrument, on fixe communément une boussole A (41), qui sert à orienter & l’instrument & le plan que l’on y trace. Le tout est attaché à un genou monté sur un support à trois branches (39 & 40), qui laisse la liberté de le faire tourner ou de le fixer.

44. L’alidade, Fig. 26, qui accompagne toujours & nécessairement la planchette, est une règle de métal un peu plus longue que la diagonale de la planchette, & qui porte à ses deux extrémités deux pinnules (38) bien centrées sur la ligne de conduite. Ordinairement l’alidade est divisée en parties égales ou degrés.


Section III.

Des instrumens propres à rapporter les mesures & les figures sur un plan.


Ces instrumens se réduisent au compas, à la règle, à l’échelle de proportion & au rapporteur.

Les deux premiers sont trop connus, & leur usage est si commun, qu’il est absolument inutile d’en parler ici. Seulement il faut avoir soin que les branches du compas soient aussi égales qu’il est possible.

Voyez (28) la description, la construction & l’usage de l’échelle de proportion.

45. Le rapporteur, dont on se sert pour rapporter & tracer sur le papier les angles pris sur le terrain avec le graphomètre & l’équerre de l’arpenteur, consiste en un limbe demi-circulaire ACB, Fig. 27, de cuivre, d’argent, de corne ou d’autre matière semblable. Ce limbe est divisé en 180 degrés & terminé par le diamètre AB, au milieu duquel est une petite entaille 0, qui est le centre du rapporteur & des degrés qui y sont tracés. Ordinairement la division de cet instrument est double ; l’extérieure marque les degrés, & l’intérieure leur complément, comme sur la planchette (43) : la perfection du rapporteur consiste dans la justesse & la précision des divisions.

Il ne suffit pas d’avoir détaillé les divers instrumens nécessaires à l’arpenteur, il faut encore faire connoître la manière de s’en servir avec le plus d’avantage.


CHAPITRE IV.

De l’Arpentage proprement dit.


On peut se proposer plusieurs objets en arpentant la superficie d’un terrain ; ou simplement de mesurer son contour & d’en connoître les différentes dimensions, ou de faire le plan de ce terrain, & de le représenter en petit, non-seulement d’après ses dimensions & ses bornes, mais encore y distinguer les différentes parties qui le composent, comme bois, vignes, prés, terres labourables, taillis, &c. ou enfin d’en trouver l’aire en perches & en toises pour en statuer la valeur par le produit. Ces trois objets demandent des opérations particulières, qui formeront le sujet de trois sections différentes.


Section première.

Mesurer un terrain régulier & irrégulier, accessible & inaccessible.


Rarement le terrain dont on se propose de lever les dimensions,