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en vignes ; telles sont les côtes du Rhône depuis Vienne jusqu’au-delà de Valence, au moins pour la plupart. La dépense de cette opération est excessive ; mais les avances sont bientôt retrouvées par la qualité des vins. Sans les vignes, le pays dont on vient de parler laisseroit dans l’esprit du voyageur l’idée d’un pays sauvage, ingrat, tandis qu’il ne sait ce qu’il doit le plus admirer, ou des efforts de l’industrie humaine, ou des ressources de la nature. Tout rocher ne mérite pas les frais que nécessite cette culture. Ils seroient prodigués en pure perte dans les granits, dans les rochers dont le gluten tient ses parties si serrées, qu’elles ne se décomposeroient pas à l’air.

Si le terrain est rendu aride par l’argile, il convient, avant de faire aucune tentative, d’examiner si le produit correspondra avec la dépense, & ce doit toujours être la première question que l’agriculteur est obligé de se faire à lui-même. Voyez ce qui a été dit au mot Argile, relativement à son amélioration.

Si le terrain est sablonneux, au contraire, l’amélioration en sera moins difficile, puisqu’il ne s’agit que de lui donner de la consistance par l’addition des terres fortes & argileuses, & c’est encore l’ouvrage du tems.


ARILLUS. Ce terme de botanique ne se peut rendre en françois que par le mot Épiderme, & il désigne une pellicule ou surpeau qu’on distingue sur quelques semences, & qu’il est facile d’en séparer lorsqu’elles sont sèches. Telle est l’enveloppe de la graine du café, du jasmin, &c.


ARISARUM. (Voyez Pied de veau)


ARISTOLOCHE-CLÉMATITE. M. Tournefort place les clématites dans la seconde section de la troisième classe, qui comprend les fleurs d’une seule pièce, d’une forme irrégulière, terminée en languette, & dont le calice devient le fruit, & il désigne cette plante par cette phrase de Bauhin : Aristolochia dematitis erecta. M. Von Linné la classe dans la gynandrie hexandrie, & l’appelle aristolochia clematitis.

Fleur, d’une seule pièce, irrégulière, globuleuse à sa base, & le reste est en manière de tube hexagone, alongé, cylindrique, terminé en forme de langue arrondie à son extrémité ; il imite en quelque sorte la forme d’une oreille de souris. Le pistil B porte six étamines dont les anthères sont fendues longitudinalement.

Fruit C, capsule membraneuse, ovale, cylindrique, à six angles, divisé en six loges, comme on le voit en D, qui représente la capsule coupée transversalement. En F, le fruit est représente dépouillé de la membrane qui l’enveloppoit ; cette capsule renferme des semences E, aplaties, entassées les unes sur les autres dans chacune des colonnes, & attachées sur le placenta G, dans l’intervalle des cloisons.

Feuilles, en forme de cœur alongé, portées par des pétioles longs, fortement veinées, d’un verd plus foncé par-dessus que par-dessous.

Racine A, tubéreuse, accompagnée de racines, fibreuses, rampantes.

Port. La tige est cannelée, très-